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Invitée sur LN24 pour débattre des négociations fédérales en cours mais également de l’avenir de la loi IVG, Sophie Rohonyi, députée fédérale, s’indigne de la prise en otage de cette loi qui a pourtant déjà fait l’objet d’un parcours parlementaire extrêmement long.
“On ne marchande pas le droit des femmes”
Pour notre députée fédérale, « ce n’est pas normal d’utiliser un dossier aussi sensible et important que la loi IVG pour tenter de peser dans ces négociations. C’est inacceptable et indigne de prendre en otage cette loi, on ne marchande pas le droit des femmes ! En plus de cela, cet accord entre le CD&V et les autres partis faisant partie des négociations est un leurre ! Cette loi a déjà été évaluée et il y a déjà eu consensus sur la question de l’IVG avec un texte soutenu par une majorité parlementaire (8 partis). Elle a déjà fait l’objet d’un parcours parlementaire extrêmement long avec des auditions et des allers-retours au Conseil d’Etat et malgré cela, le CD&V refuse de voir s’exprimer le Parlement sur une question aussi fondamentale. »
Avoir la volonté de faire fonctionner la Belgique
Former un gouvernement fédéral sans la N-Va, n’est-ce pas anti-démocratique ? Pour Sophie Rohonyi, avoir une légitimité démocratique ne fait pas tout : « Dans le cadre des négociations fédérales, il faut avoir en ligne de mire la formation d’un gouvernement mais pas uniquement. La ligne de conduite doit aussi être de vouloir faire fonctionner l’Etat Belgique. Les partis autour de la table doivent avoir une légitimité démocratique mais il faut que ces partis aient la volonté de faire fonctionner la Belgique. On peut se poser de sérieuses questions sur la volonté de la N-VA d’aller dans ce sens et sur sa volonté de répondre aux défis socio-économiques qui sont devant nous. La N-VA privilégie son programme identitaire et communautaire plutôt qu’apporter les réponses aux questions que la population se pose suite à la crise sanitaire que nous venons de vivre et vivons encore maintenant. »