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Le vaccin livré par Pfizer permet d’utiliser non pas 5 mais 6 doses par flacon. Cette découverte permet d’augmenter le nombre de vaccins délivrés par la Belgique de 20%, contribuant à l’accélération bienvenue du personnel soignant. Pourtant, l’euphorie est de courte durée.
Ce jeudi 21 janvier, François De Smet, président de DéFI et président fédéral, a donc interpellé le Premier ministre sur la stratégie de vaccination en Belgique.
L’approvisionnement de la Belgique en vaccins est compromis
Le journal “Le Soir” révélait ce mercredi que la Belgique allait se voir “punie” par Pfizer. « C’était trop simple: l’entreprise facture des doses à la Belgique, et non des flacons, et donc dès lors Pfizer diminue le nombre de flacons attribués à notre pays. », pointe François De Smet.
Résultat : la fourniture de notre pays en vaccins est compromise, notre calendrier est ralenti alors que nous sommes dans une course contre la montre décisive contre les variants du coronavirus.
« Allez-vous, allons-nous laisser passer ce scandale ? Parce que sincèrement je ne trouve pas d’autre mot. », demande François De Smet au Premier ministre.
#DIRECT @francoisdesmet au PM « Le calendrier de #vaccination de notre pays est ralenti, alors que ns sommes dans une course c/ la montre. Entendez-vous réagir auprès de Pfizer et vous battre pour que la 🇧🇪 conserve le nombre de flacons -et non pas de doses- initialement prévu ? » pic.twitter.com/47uPI6TqLH
— DéFI (@defi_eu) January 21, 2021
Comment est-il possible que le marché l’emporte à ce point sur la santé publique ?
« Je me sens libéral sur le plan humain, des libertés, et sur le plan économique. Je crois à l’économie de marché. Je crois aux bienfaits du libre-échange. Mais comment ne pas voir que ce sont de tels comportements qui creusent la tombe du capitalisme ? Comment, en ces temps de pandémie, où des vaccins sont développés – vous le rappeliez vous-même dans cet hémicycle – grâce à des fonds publics, comment est-il possible de voir un tel comportement de prédation et d’égoïsme ? Comment est-il possible que le marché l’emporte à ce point sur la santé publique ? », s’interroge François De Smet.
Le calendrier de vaccination de la Belgique est ralenti
Notre calendrier est ralenti alors que nous sommes dans une course contre la montre, décisive face à la survenue de variants du coronavirus. François De Smet a donc interpellé le Premier ministre :
- « Le gouvernement avait-il connaissance des clauses contractuelles de livraison par doses et non par flacon au moment où il a été décidé d’utiliser 6 doses au lieu de 5 et donc d’adapter son plan de vaccination ? Si oui, n’avez-vous pas pris un risque avec la stratégie de vaccination ? »
- « Entendez-vous réagir auprès de Pfizer et vous battre pour que notre pays conserve bel et bien le nombre de flacons – et non pas de doses – initialement prévu ? »
- « Ne serait-il pas grand temps de partager avec le Parlement et l’opinion publique les clauses des contrats liant le gouvernement avec les fournisseurs de vaccin ? Au vu des derniers événements, cela apparaît comme une nécessité démocratique. »
L’attitude de Pfizer mériterait un peu plus d’indignation du gouvernement belge
François De Smet s’étonne de la réaction du Premier ministre face à cette situation. « Ces temps-ci, votre calme m’inquiète, monsieur le Premier ministre. », peut-on lire dans Le Vif.
La semaine dernière, on entendait la même conversation : « Vous expliquez que déconseiller les voyages, c’était tout de même clair. J’avais répondu qu’à mon avis ça n’allait plus l’être, et vous évoluez sur cette question. Mais cela fait déjà 7 jours. Et en 7 jours, on sait que ce virus fait beaucoup de dégâts. », rappelle François De Smet.
Pfizer ne prend pas compte de sa responsabilité sociétale
Quant aux doses qui passent de 5 à 6, en réaction réelle, malgré que Pfizer nous mette devant le fait accompli : « Je ne demande pas qu’on aille en justice. Il y avait des tas d’autres choses à faire. Madame Von Der Leyen, par exemple, devant le problème de diminution de vaccins disponibles, a pris son téléphone et elle a appelé le PDG de Pfizer. Je trouve qu’on est tout de même face à quelque chose, face à un état de fait d’une entreprise privée. Elle ne prend pas compte de sa responsabilité sociétale. Elle mériterait de votre part à tout le moins un peu plus d’indignation. », conclut François De Smet.
#DIRECT #Pfizer #vaccination @francoisdesmet : « Mr le Premier Ministre, je trouve qu’on est tout de même face à un état de fait d’une entreprise privée, qui ne prend pas compte de sa responsabilité sociétale et mériterait de votre part à tout le moins un peu plus d’indignation »
— DéFI (@defi_eu) January 21, 2021