Si le Décret Inscriptions suscite d’interminables débats quant à son impact inexistant sur la mixité et ses nombreux effets délétères sur lesquels nous ne manquerons pas de revenir, il convient également de mettre en exergue l’une de ses conséquences, indirecte et plus pernicieuse: son effet sur les inscriptions en troisième secondaire.
Comme chacun sait, et de cela, nous pouvons nous réjouir, toutes les écoles sont désormais contraintes d’accueillir tous les élèves, sans sélection préalable autres que celles dictées par les priorités et l’indice composite.
Les changements d’établissement au sein d’un degré n’étant pas autorisés en dehors de dérogations spécifiques, des mouvements de grande ampleur sont observés à l’issue de la deuxième année secondaire.
D’une part, venant d’élèves dont le premier choix n’a pas été rencontré lors de leur inscription en première année et qui tentent de s’inscrire dans l’école convoitée à l’issue du premier cycle. Aussi, de la part d’élèves découragés par une école qui leur explique à mots couverts qu’elle ne correspond pas à leur profil.
Enfin, dans les filières qualifiantes, des centaines d’élèves se trouvent dans l’incertitude quant à leur inscription ferme dans un établissement, parfois même jusqu’à la mi-septembre.
Madame la Ministre, voici mes questions :
- Avez-vous observé ce phénomène? Y êtes-vous attentive?
- Disposez-vous de chiffres et d’analyses à ce sujet ?
- Si des procédures d’accompagnement de parents et d’élèves sont prévues dans le cadre de l’inscription en première année commune, quelles sont les mesures prises par votre ministère à l’intention des « sans école » à l’amorce du deuxième degré secondaire?
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