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Ce mercredi 6 janvier, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles prend en considération la proposition de résolution des groupes DéFI et cdH demandant la mise à disposition de protections périodiques dans l’enseignement obligatoire.
La difficulté d’accès aux protections menstruelles dans le milieu scolaire est une réalité. Cette réalité est bien souvent exacerbée par un double sentiment de honte pour les jeunes filles : d’une part, par rapport au tabou qui entoure les menstruations, d’autre part, par rapport à la question financière et à la précarité. Selon une étude de Caritas Vlaanderen, une fille de 12 à 25 ans sur huit n’a pas les moyens de s’acheter des protections hygiéniques : c’est évidemment au moins aussi vrai en Wallonie et à Bruxelles. Pour rappel, 350.000 femmes vivent sous le seuil de pauvreté en Belgique.
La précarité n’épargne évidemment pas le milieu scolaire où les jeunes passent la majeure partie de leur temps. Il est indispensable que l’accès aux protections menstruelles soit facilité afin que les menstruations ne soient pas vécues comme un poids dans le milieu scolaire.
C’est pourquoi, à l’initiative de DéFI, une proposition de résolution a été déposée avec le cdH au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de prendre les mesures nécessaires en vue d’une mise à disposition de protections menstruelles au sein des écoles fondamentales et secondaires.
Cette prise en charge doit s’accompagner, au sein des écoles, d’une sensibilisation et information de toutes et tous : les menstruations ne sont pas qu’une “histoire de filles”. L’ensemble de la société doit changer son regard face aux règles, qui ne doivent être source ni de stigmatisations ni de discriminations.
Par ailleurs, alors que les menstruations sont un sujet de santé publique concernant la moitié de l’humanité, certaines études pointent du doigt la composition chimique des produits menstruels. Pour cela, comme souligné dans le Plan droits des femmes, il est important de s’assurer de leur composition respectueuse à la fois de la santé et de l’environnement.
La fourniture de produits menstruels aura un impact financier certain que la Fédération Wallonie-Bruxelles doit envisager dans le cadre des subventions-dotations aux établissements, lesquels seront laissés libres des modalités de mise à disposition.
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles prend ce mercredi 6 janvier en considération la proposition de résolution déposée par les députés DéFI Joëlle Maison et Christophe Magdalijns. La Fédération doit s’emparer de cette importante question pour ce qui concerne ses compétences, laquelle a déjà incité le fédéral à réduire la TVA sur les protections périodiques de 21 à 6% en 2018 puis à débloquer, en 2020, un montant de 200.000 euros pour financer des actions de lutte contre la précarité menstruelle.